La carie

Les bactéries de la plaque dentaire transforment les aliments résiduels et le sucre en acide qui attaque et détruit l’émail dentaire et crée des cavités dans la dent que l’on appelle des caries.

Tant que la carie est située au niveau de l’émail, il n’existe en général pas de douleur, aucun signe d’avertissement. La carie passe inaperçue et continue sa progression vers la dentine.

La dentine, possède des canalicules en relation avec la pulpe. A ce stade la carie peut induire une sensibilité variable selon les personnes mais aussi une douleur légère particulièrement au froid et aliment sucré.

La carie poursuit sa destruction, la douleur devient de plus en plus importante et fréquente. Lorsqu’elle atteint la pulpe, contenant le nerf, la rage de dent (pulpite) se déclenche.

Ensuite, toute une série d’infections sont possibles, dont l’abcès, le kyste, sont les plus fréquents, avec gonflement de la gencive, de la joue, etc.

La carie progresse toujours et s’étend à toute la dent jusqu’à sa destruction totale et même souvent aux dents voisines.

La carie a atteint une ou plusieurs dents à un stade qui ne nécessite pas encore de dévitaliser et poser une couronne. Cependant votre organe dentaire est dans un état de délabrement inquiétant.

Les deux  premières étapes de la maladie carieuse ne nécessitent pas de dévitaliser la dent. Cependant cet état reste précaire car dans votre cas, votre organe dentaire a été délabré à un niveau qui fragilise les parois. Celles-ci risquent de casser suite à un choc ou à la pression de la mastication.

Il est parfois constaté que cette carie avancée a déjà été comblée par un amalgame (plombage) ou un composite (matériau couleur de la dent), mais même si ces techniques offrent d’indéniables services, elles sollicitent trop les parois fragiles et ne garantissent pas leur protection.

Par ailleurs, composites et amalgames peuvent présenter des récidives de caries cachées sous l’obturation car celle- ci ne peut être totalement étanche. Enfin leur ajustement peut avoir bougé avec le temps et ne plus être adapté aujourd’hui : c’est la limite de ces obturations fréquentes, bon marché, mais aux indications limitées

Si ces parois jusqu’alors conservées s’effondrent ou cassent, il faudra alors dévitaliser la dent, qui perdra sa substance et devra alors être protégée par une couronne. Outre le coût élevé de cette couronne, c’est surtout la vitalité de votre dent qu’il faut absolument conserver.

Parmi les points faibles des composites et amalgames, il faut savoir qu’ils nécessitent la plupart du temps d’enlever plus de matière vivante que la carie n’en a affectée, ceci afin de permettre la bonne adhésion du matériau à la dent.

Composite (matériau couleur de la dent) et amalgame (plombage gris) ne suffisent pas toujours à empêcher la progression de la carie.

LA CARIE AVANCEE

Une de vos dents est cariée au point de ne pas pouvoir la reconstruire par des obturations classiques (plombage, composite, inlay). Une couronne s’impose, pourtant, il n’est pas nécessaire de dévitaliser votre dent.

Une dent déjà obturée sur deux ou trois faces présente une nouvelle carie sous ou à côté de cette obturation. Mais la matière profonde subsiste.

Une dent reconstituée par une obturation volumineuse : celle-ci a fracturé la dent et provoqué la perte d’une grande partie de la couronne.

Les dents du sourire (incisives, canines ou prémolaires) restaurées plusieurs fois par des composites de plus en plus importants, finissent par s’infiltrer de tabac, impuretés …

Une dent obturée par un amalgame, dont les éléments constituant le matériau se sont diffusés à l’intérieur de l’émail, développe une teinte peu esthétique.

Suite à la perte d’une dent voisine, une dent saine s’est inclinée. Cette position rend inefficace la mastication et empêche le remplacement de la dent manquante.

La réponse classique de la dentisterie consistait à dévitaliser ces dents et à les protéger avec une couronne. Pourtant il est toujours préférable de conserver une dent vivante.